Spin-orbit relaxation of Al
by Ar
Le taux de relaxation spin-orbite de l'aluminium correspondant au processus Al(2P3/2) + Ar(1S0) -> Al(2P1/2) + Ar(1S0) a été mesuré par l'équipe d'Astrochimie Expérimentale du laboratoire. Afin d'entreprendre l'étude de la dynamique de l'interaction Aluminium-Argon, il a fallu tout d'abord construire les courbes de potentiel des états Sigma et Pi mis en jeu lorsque les deux atomes sont dans leur état fondamental Al(2P) et Ar(1S). Nous avons traité cette interaction de type van der Waals suivant une approche semi-perturbative. Nous avons utilisé un développement multipolaire du potentiel dans la région asymptotique et calculé les coefficients Cn (n=6,8,...) correspondants jusqu'à l'ordre 2 des perturbations. La région a courte portée a été traitée suivant une approche moléculaire de type CASSCF (Complete Active Space Self Consistent Field) construite sur un espace actif minimum. Le potentiel total s'obtient en sommant cette dernière contribution avec les contributions de dispersion précédentes pondérées par des fonctions d'atténuation. Le potentiel pour l'état Pi ainsi construit reproduit convenablement les caractéristiques préalablement connues pour cet état (Re, De,...). Alors qu'aucune donnée n'existait sur l'état Sigma, nous
avons déterminé pour la première fois sa courbe de
potentiel et obtenu ainsi ses caractéristiques. Le calcul des sections
efficaces de relaxation spin-orbite a été effectué
à l'aide d'un programme close-coupling. Le taux de réaction
a été déterminé en faisant la moyenne de Boltzmann
des sections efficaces. Les valeurs calculées montrent un bon accord
relatif avec l'expérience dans la gamme de température mesurée
(44-140K) alors que quantitativement elles sont supérieures aux
valeurs expérimentales. Elles se montrent par ailleurs très
sensibles à la profondeur du puits de potentiel de l'état
Sigma. Ce calcul constitue ainsi un test de la qualité des potentiels
que nous avons construits.
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