Pour la dynamique quantique de la réaction N(2D) + H2(v=0,j=0) -> NH(v',j') + H, nous avons utilisé la surface de potentiel ab initio 1A'' de Schatz et Rabitz déterminée au niveau SOCI (Second Order Configuration Interaction) qui présente un puits de potentiel de 5.5 eV dans la géométrie perpendiculaire par rapport aux réactants. La barrière pour l'approche perpendiculaire est de 84 meV, alors que pour l'approche collinéaire, elle est de 200 meV. Les sections efficaces différentielles (obtenues pour la première fois pour ce type de réaction par une méthode quantique sans approximations) ont une allure quasi-symétrique avant/arrière, ce qui est caractéristique des réactions d'insertion. Ces sections sont en désaccord avec celles calculées par une méthode quasi-classique de trajectoires. En outre, ce désaccord subsiste aussi dans les sections efficaces intégrales, où les sections classiques sous-estiment nettement nos sections quantiques (à 70 meV, les sections classiques sont environ 4 fois plus petites que les sections quantiques). Ceci s'explique par effet tunnel dans la voie d'entrée à travers la barrière de potentiel. Nous voyons par cet exemple qu'il est indispensable d'avoir recours au formalisme quantique afin de prendre en compte des effets importants qui lui sont propres. Nous avons aussi entrepris une étude de
l'influence de l'état rotationnel initial de H2
sur diverses observables. L'effet de l'excitation rotationnelle moléculaire
initiale est nettement visible sur les sections efficaces différentielles.
La diffusion vers l'avant (0-20 degrés) et vers l'arrière
(160-180 degrés) ne sont pas du tout les mêmes pour les différents
j.
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